Peut-on travailler dans la tech hors d’Île-de-France ? Malgré une forte concentration des emplois technologiques en tant que développeur web, UX / UI designer, data analyst ou responsable cybersécurité à Paris et alentours, la Silicon Valley française est bien plus large que cela.
Depuis 2014, la labellisation French Tech structure l’entrepreneuriat à la française à l’échelle de l’hexagone. La marque French Tech a mis en lumière plusieurs villes françaises pour leur dynamisme et leur croissance entrepreneuriale, en valorisant trois critères :
l’impact des entreprises créées
les montants levés en millions d’euros
la proportion d’entreprises ayant une croissance à plusieurs chiffres.
Les bénéfices à être labellisée ville « French Tech » sont nombreux : faire partie d’un réseau entrepreneurial dynamique avec un annuaire et un agenda de rencontres, obtenir des facilités de financement ou des conseils de la part de la BPI.
Les premières villes sous les feux des projecteurs ont été Aix-Marseille, Nantes, Bordeaux, Lille, Toulouse et Lyon. En 2015, sont venues s’ajouter Brest, la Normandie et la Côte d’Azur. Pour la période 2024, on retrouve à présent la Bourgogne-Franche Comté ainsi que le Val-de-Loire. Zoomons sur 5 de ces territoires éligibles au financement des formations de Ironhack.
Lille : fashion tech & biotechnologies
La capitale des Hauts-de-France rassemble un écosystème Tech fort dynamique. Il faut dire que sa situation géographique, au carrefour entre Amsterdam, Bruxelles, Londres, Cologne et Paris et sur le 3ème port le plus fréquenté de France, est parfaite pour l’exportation dans le monde entier de divers produits. Ainsi, la ville est la 1ère en France à accueillir des start-ups dans le domaine textile, du commerce électronique et des biotechnologies.
Au sein du centre EuraTechnologies, accessible d’un coup de métro depuis le centre-ville, 200 start-ups et plus de 4000 salariés s’y retrouvent.
Ce n’est pas le seul écosystème tech bouillonnant à Lille. Deux autres hauts lieux de l’emploi tech sont également implantés ici : Eurasanté, qui rassemble des projets autour du web, de la data et de la santé. Mais aussi Plaine Image, un hub de créatifs spécialisés dans le secteur de l’animation, entre Tourcoing et Roubaix, à une quinzaine de kilomètres au nord de la ville. En outre, le Centre européen pour les textiles innovants (CETI) est l'un des cinq premiers au monde et travaille avec les grandes marques et l’incubateur FALC est un repère de startups dans la finance, l'assurance, le juridique et la cybersécurité.
Bordeaux : numérique, e-santé et aéronautique
30 000 personnes travailleraient dans le secteur du numérique à Bordeaux. Des centaines de PME, start-ups développent des services en lien avec le Web ou la technologie, tandis que de grands groupes comme CDiscount, Betclic ou Capgemini s’y implantent également.
Les spécialités tech des entreprises sont multiples : la e-santé (Bordeaux se classe juste après Strasbourg pour son écosystème MedTech), l’aéronautique (qui crée 130 000 postes industriels et 8500 postes de chercheurs en entreprise), chez Thalès, Dassault Aviation ou encore Airbus. La technopole Technowest rassemble d’ailleurs des start-ups de ce secteur. Avec le développement des projets à impact positif, l’Écosystème Darwin, qui rassemble 250 start-ups, a aussi pris son envol depuis quelques années. Enfin, en bons œnologues, les bordelais ont aussi des entreprises concentrées sur l’innovation viticole et la gastronomie. Plusieurs mastodontes du domaine du vin y sont implantés.
Nantes : la capitale ArtTech
Ecosystème entrepreneurial palpitant qui rivalise avec Lille, Lyon et même des métropoles comme Shanghaï ou New York, Nantes oscille entre innovations technologiques et art. Son école de design et son « Quartier de la création », une véritable île dédiée au dialogue entre art et culture, en font un haut lieu de l’ArtTech.
Il faut dire qu’à Nantes, l’art est partout. Le Voyage à Nantes, l’Ecole de Design, les Machines de l'Île et leur éléphant gigantesque symbole de la ville, la compagnie Royal Deluxe irriguent les rues nantaises. Les entrepreneurs et designers n’ont plus qu’à établir le dialogue avec les artistes.
Dans cette « Ouest Coast » française, on compte plus de 2000 entreprises, qui emploient près de 250 000 personnes rien que dans le domaine des start-ups. De quoi trouver un emploi, quelle que soit votre spécialité dans la tech.
Marseille : tourisme, MedTech, Biotech
Marseille, ville emblématique de la Méditerranée, s'affirme de plus en plus comme un terreau fertile pour l'entrepreneuriat, ancrée dans le dynamisme de la French Tech. La cité phocéenne se distingue par une diversité de secteurs d'activité qui alimentent son écosystème entrepreneurial florissant.
En effet, au-delà des industries traditionnelles comme le tourisme et la logistique, Marseille s'est positionnée comme un acteur majeur dans les domaines de la santé, de la mer, et des énergies renouvelables. Le secteur de la santé se démarque avec l'émergence de start-ups innovantes, contribuant à la recherche médicale et à l'amélioration des soins de santé. Par ailleurs, la proximité de la mer Méditerranée confère à Marseille un avantage compétitif dans les domaines de la biotechnologie marine et de l'aquaculture durable. En parallèle, la ville embrasse les enjeux environnementaux en se positionnant en tant que pôle d'excellence dans les énergies renouvelables, stimulant la croissance de jeunes entreprises engagées dans la transition énergétique. C'est cette combinaison unique de secteurs spécifiques et de particularités géographiques qui propulse l'entrepreneuriat à Marseille vers de nouveaux horizons, incarnant l'esprit novateur et la vitalité de la French Tech.
Au sein du pôle Marseille Innovation, la ville compte trois incubateurs. Remarquons aussi que le rayonnement de la région PACA en termes entrepreneuriaux dépasse largement Marseille, puisque du côté d’Aix-en-Provence, il y a aussi quatre incubateurs. Ainsi, plus de 350 pépites de la French Tech quadrillent le territoire du PACA, dans ces deux villes.
Dijon et Besançon : agroalimentaire, santé et industrie
Dijon et Besançon, au cœur de la région Bourgogne-Franche-Comté, s'imposent comme des foyers d'innovation au sein du pôle entrepreneurial de la French Tech. Ces villes, imprégnées d'une riche histoire, évoluent aujourd'hui vers des horizons entrepreneuriaux prometteurs.
Dijon, connue pour sa tradition viticole, élargit son empreinte économique en soutenant des start-ups axées sur l'agroalimentaire et les nouvelles technologies appliquées à l'industrie du vin. De plus, la ville se positionne en tant que centre de recherche médicale, favorisant le développement de solutions novatrices dans le secteur de la santé.
À Besançon, la French Tech s'épanouit dans le domaine de l'horlogerie et de la micromécanique, tirant parti de l'héritage horloger de la région. Les entreprises locales embrassent également les technologies de pointe, contribuant à l'émergence de la ville en tant que hub de l'industrie 4.0.
La complémentarité entre Dijon et Besançon, alliant les forces de l'agroalimentaire, de la santé, de la microtechnologie et de l'industrie, fait de ce pôle French Tech en Bourgogne-Franche-Comté un écosystème entrepreneurial diversifié et dynamique, propulsant la région vers l'avenir de l'innovation.
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Bien que l’Île-de-France reste un terreau professionnel très prometteur, puisqu’elle concentre un grand nombre d’entreprises technologiques, d’autres régions sont également très porteuses.
Dans chaque ville citée dans cet article, Ironhack est éligible à des subventions pour ses formations dans les métiers de la tech. Et si vous faisiez un bootcamp chez Ironhack ?