Il n’y a pas plus polyvalent qu’un·e développeur·se Full Stack : c’est le couteau suisse de l’informatique ! Coder un site Internet, résoudre un bug, documenter du code, parfois même coacher d’autres devs… Ses missions sont nombreuses, diverses et passionnantes, si l’on en croit celles et ceux qui exercent déjà ce métier.
Ce 4x4 de l’informatique, tout terrain et à la curiosité insatiable, est recherché par tous types d’entreprises, en France et à l’étranger. D’où un salaire et des avantages en nature souvent juteux. Zoom sur les missions, le salaire et l’évolution dans le développement Full Stack, un secteur d’avenir.
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Dev Frontend, dev Backend, dev Full Stack : kézako ?
Dans le jargon franglais de l’informatique, on s’y perd vite. Comment différencier les différents développeurs ?
Imaginez un site Internet. Ce que vous voyez (la page, le menu et les composants (images, vidéos, texte), c’est le côté client. Le terme ‘Frontend’ fait référence à la partie visible, avec laquelle les utilisateurs interagissent. C’est ce que codent les Devs Frontend avec des langages informatiques bien précis : généralement le HTML, CSS (syntaxe) et Javascript (algorithmie). Bref, le dev Frontend se spécialise dans le développement de l’Interface Utilisateur (UI) d’une application mobile ou d’un site Web, pour traduire les maquettes d’un UX designer en un site concret. C’est généralement quelqu’un qui a une sensibilité design et un sens affûté du détail, car il·elle doit traduire fidèlement le travail des designers, voire même être force de proposition pour l’améliorer.
Toujours sur le même site Internet, il existe un autre aspect, non visible à l’œil nu : la structure informatique qui lui permet de fonctionner. C’est un peu le côté obscur de la force ou la matrice, si vous voulez. Bienvenue dans le royaume des devs ‘Backend’ : le côté serveur. À l’aide de langages de programmation tels Python, Java, PHP, Ruby ou Node.js, ils bâtissent les fondations de programmes, sites ou d’apps, leurs bases de données incluses. Justement, ils maîtrisent des systèmes de gestion de bases de données tels que MySQL, PostgreSQL ou MongoDB. C’est un métier de l’ombre et sans lequel Internet ne fonctionnerait pas !
Et le·la développeur·se Full Stack, dans tout cela ? C’est les deux en un, comme le shampoing. Il ou elle code à la fois côté client (Frontend) et côté serveur (Backend), comme l’indique le terme anglais.
Dev Full Stack : les missions
Son périmètre est large, car il comprend à la fois le Frontend et le Backend, selon les projets. Il peut inclure les tâches suivantes :
créer des maquettes d’interface utilisateur
mettre en place l’architecture de l’application
discuter avec un client pour comprendre son besoin, voire le conseiller
créer des APIs
intégrer des bases de données
développer des fonctionnalités côté client
mettre en prod une app ou un site
tester les performances du code (Test Driven Development) et les améliorer
tester et déboguer (résoudre des problèmes techniques)
collaborer avec des Product Managers et/ou des designers.
Le·la dev peut effectuer ces tâches seul·e, en équipe ou en duo (peer programming). Selon le contexte et son niveau d’expérience, ils peuvent être amenés à former des devs plus juniors.
Pourquoi la spécialité Full Stack est-elle plus demandée ?
Précisément grâce à sa polyvalence ! Ses connaissances lui permettent d’appréhender l’environnement de développement dans son ensemble et même une partie de l’administration systèmes. Ces devs peuvent intervenir sur l’ensemble du cycle de développement, de la conception à la mise en production d’un produit.
C’est la raison pour laquelle ce profil est recherché par tous types d’entreprises :
les PME et TPE voient en lui un·e dev capable de tout faire
les grands groupes, qui voient en elle ou lui leurs futurs CTO (directeurs techniques).
Développeur Full Stack : salaire et avantages en nature
Les salaires des développeurs Full Stacks sont généralement avantageux. Ils oscillent entre 33 000 à 42 000 € bruts annuels à Paris en début de carrière (10 à 25% de moins selon la ville de province). Ensuite, ils s’échelonnent en fonction du niveau hiérarchique. Un Tech Lead qui chaperonne une équipe peut gagner 55 à 70 000 € bruts annuels. Un CTO, entre 80 et 100 000 € bruts annuels de manière générale, mais là il n’y a pas de règle. Pour des géants américains ou des boîtes françaises en bonne santé financière, cela peut monter à 150 000 euros en fonction de l’expérience. Pour information, les CTO stars de la Silicon Valley peuvent être rémunérés jusqu’à un demi million d’euros par an. Sky is the limit, diraient-ils !
À cela, il faut ajouter d’autres avantages dans le “package” négocié. Par exemple, un intéressement au résultat de l’entreprise (sous la forme de BSPCE par exemple), qui apporte parfois l’opportunité d’une revente rentable. Ou encore des avantages plus classiques, tels une prime, des congés supplémentaires ou l'intégralité de la mutuelle ou des tickets restaurants (légalement remboursés à 50%).
La négociation de conditions de travail particulières, par exemple le télétravail illimité, peuvent entrer dans cette phase de définition d’avantages. De plus en plus de développeurs Full Stack posent ainsi leurs conditions en termes de lieu et de conditions de travail (remote work, semaine de 4 jours).
Une journée type d’un dev Full Stack
La majorité des journées de travail se passent à coder ou à documenter du code. Elles peuvent être rythmées par des rituels avec les autres membres de l’équipe, par exemple les Daily Scrums de 15 minutes ou plus. On y explique ce qu’on a fait la veille, ce qu’on va faire aujourd’hui et sur quoi on a des points de blocage que les autres peuvent nous aider à résoudre.
Même si l’essentiel du travail se passe concentré·e sur un ordinateur, le métier comporte tout de même des réunions avec le client ou les product managers et le reste de l’équipe, car développer un produit demande beaucoup de coordination.
Dev Full Stack, est-ce fait pour moi ?
Les qualités d’un·e bon·ne dev
la maîtrise des langages informatiques Frontend et Backend (JavaScript, Python, Ruby, PHP, Java, etc) et une connaissance approfondie des frameworks et des bibliothèques associés à ces langages mais aussi une bonne appréhension des bases de données, des API et des concepts liés à la gestion des serveurs
cela dit, la logique du code comprise, c’est surtout la capacité à apprendre en permanence qui sera utile à un·e dev. Car les technologies évoluent vite et qu’on ne peut donc pas se reposer sur ses lauriers
de la patience et la capacité à résoudre des problèmes parfois complexes
une bonne autonomie (travailler seul sur les phases de développement et chercher ses réponses sur le net) et la capacité à prendre des décisions judicieuses
la capacité à collaborer et communiquer de manière fluide, car il reste le plus souvent membre d’une équipe tech plus large.
L'évolution d’un·e dev Full Stack
Mordu·e de management ou au contraire, totalement allergique à la chose ? C’est parfait, puisqu’en tant que dev Full Stack, vous pourrez faire les deux, à votre guise.
Certain·e·s évoluent verticalement dans l’entreprise comme dev senior, tech lead, director, VP ou directeur·trice technique (CTO). En prenant du galon, ces pros augmentent la taille de l’équipe sous eux.
Si vous préférez, au contraire, faire cavalier·e seul·e, les profils d’expert·e·s full stack, en entreprise ou en freelance, se monnaient très chers en fonction de la techno et des méthodes de travail maîtrisées. À vous d’effectuer une veille pointue et de vous former aux compétences les plus recherchées à un moment T.
Ce que les devs adorent dans leur métier
le besoin d’apprentissage constant, qui nourrit leur grande curiosité
la résolution complexe de problèmes, apparemment jouissive
le fait de pouvoir, le plus souvent, travailler où ils veulent et quand ils le veulent.
En un mot
Vous avez les yeux qui brillent lorsque du code défile sur un écran ? Vous voulez être l’architecte du Web ? Travailler d’où vous le souhaitez ?
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